Alors que la place des femmes est de plus en plus reconnue dans notre société et que l’actualité nous rappelle qu’elles sont égales aux hommes, il reste pourtant un domaine où ces dernières sont peu représentées. Le domaine des Sciences. En effet, on pourrait demander à n’importe quelle personne le nom des quatre premiers scientifiques qui lui passent à l’esprit et on constaterait sans mal, malgré leur importance, que les femmes scientifiques seraient bien trop peu citées.
C’est pour cela que l’association des étudiants en sciences de Caen, la Corpo Sciences Caen, a organisé le 21 Janvier 2020 un colloque au sujet évocateur « Femmes en Sciences » où presque 200 personnes étaient présentes. L’objectif de cet événement était de mettre à l’honneur les femmes scientifiques et d’éclairer les spectateurs quant à la sous représentation des femmes scientifiques.
La scène de l’amphithéâtre Pierre Daure a accueilli pour l’occasion trois grandes figures de la recherche et de l’enseignement sur Caen :
– Francesca Gulminelli, enseignante-chercheuse en astrophysique théorique
– Brigitte Rozoy-Sénéchal, professeure émérite d’informatique de Paris-Saclay
– Hélène Bouraïma-Lelong, enseignante-chercheuse et responsable de la licence sciences pour la santé caennaise
Les intervenantes ont pu à tour de rôle présenter leur témoignage ou celui d’autres femmes qui ont fait avancer la science, les sujets de recherche qu’elles ont mené, ainsi que des chiffres sur les cursus scientifiques au niveau local et national. Clément Besnard-Vauterin, 1er vice-président à l’AFNEUS était aussi présent et est intervenu pour présenter le projet Femmes en Sciences de la structure composé d’une multitude d’actions qui visent à déconstruire les préjugés autour des femmes scientifiques.
Le constat qu’on peut faire de cette première partie est que malgré le grand nombre de femmes qui ont participé à construire notre société moderne grâce à leurs découvertes, elles sont trop peu à être reconnues, et bien trop souvent les résultats de leurs travaux furent attribués à un homme. Quant aux statistiques de représentativités dans les études scientifiques, ils sont sans appels ! Seule la biologie attire vraiment les étudiantes, les autres cursus sont très majoritairement masculins. L’exemple type est celui de la licence informatique où l’on retrouve seulement 10% d’étudiantes sur l’ensemble de la promotion.
En seconde partie du colloque, le public a eu l’occasion de poser directement ses questions durant une table ronde. Le rôle de la jeunesse dans cette lutte pour l’égalité de représentation des femmes et des hommes dans les filières scientifiques a été abordé ainsi que la responsabilité de l’enseignement et des programmes scolaires dans leurs mises en avant de figures féminines en sciences. Fut aussi discuté un meilleur accompagnement des jeunes filles dans leur choix d’orientation, sans stéréotype, ou encore de la mise en avant des cursus scientifiques dès le plus jeune âge pour intéresser, dès le collège, tous les élèves sans distinction de sexe. Ce temps d’échange fut très intéressant, des solutions au problème de représentativité ont été proposées. Certaines étant déjà mises en place grâce aux projets de l’AFNEUS.